lundi 28 septembre 2015

"le messager octobre 2015

lien : https://drive.google.com/file/d/0B6qRYv9DhHZoWXVXdkpObFloWGc/view?usp=sharing

éditorial
« Ne croyons pas qu'on manque aujourd'hui de bons pasteurs, ne croyons pas qu'on en manque, ne croyons pas que, dans sa miséricorde, Dieu ne va pas les engendrer et les instituer.
Évidemment, s'il y a de bonnes brebis, il y a aussi de bons pasteurs, car c'est avec les bonnes brebis que l'on fait de bons pasteurs »

Voilà  ce qu’écrit Saint-Augustin dans son sermon sur les pasteurs.

N'en doutons pas, c’est le  Bon Pasteur qui nous guide, et qui nous envoie  dans son immense miséricorde, les pasteurs qui nous sont nécessaires…
Encore faut-il que les  brebis écoutent la voix du Bon Pasteur…

Car, ne l’oublions pas, nous avons reçu, par notre baptême, une mission communautaire : on évangélise en corps!  Ni un  chrétien, ni un prêtre tout seul ne  peuvent témoigner de l’Évangile  dans sa plénitude.

Soyons-en persuadés : si l’amour, l’unité, la réconciliation, la convivialité ne rayonnent pas  au cœur de l’Église, l’Évangile  restera lettre morte pour tous, même si nous allons à la messe tous les dimanches… !

Paradoxalement, plus chacun prendra sa part, plus il se mettra au service des pasteurs dans leurs tâches,  et plus ceux-ci seront libres, pour prier, chercher la volonté de l’unique Pasteur, se laisser  nourrir pour  nourrir  à leur tour les brebis.

Moins  le peuple de Dieu prendra sa charge dans la pastorale, plus les prêtres seront obligés de remédier aux manques, et moins ils pourront être au service des fidèles dans ce qui est le plus essentiel.

Retenons ceci, ce n’est pas le fait d’avoir d’abord beaucoup de prêtres à notre service qui compte (même si le prêtre est essentiel), mais c’est avoir des pasteurs qui vivent du Bon Pasteur, qui pourrons nous aider à faire corps  dans la charité pour visiter les malades, porter la communion, aider les plus pauvres, devenir maman catéchiste, … et ainsi porter la Bonne Nouvelle du Christ mort et ressuscité à ce pauvre monde. 
 Alors, prions ! Que les brebis prient  donc pour leurs  pasteurs, et que les prêtres  prient pour la sainteté des chrétiens !

lundi 21 septembre 2015

CE QUE DIT JP II SUR LES MIGRATIONS (en général)

Le défi des migrations (MESSAGE DE SA SAINTETÉ JEAN-PAUL II  POUR LA CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE LA PAIX
1er janvier 2001
 
12. Le style et la culture du dialogue sont particulièrement significatifs en regard de la problématique complexe des migrations, phénomène social important de notre temps. L'exode massif de populations d'une région à l'autre de la planète, qui constitue souvent une odyssée humaine dramatique pour tous ceux qui sont concernés, a pour conséquence le mélange de traditions et de coutumes différentes, avec des répercussions notables dans les pays d'orœπigine et dans les pays de destination. L'accueil réservé aux migrants par les pays qui les reçoivent et leur propre capacité de s'intégrer dans le nouveau milieu humain sont autant d'éléments d' évaluation de la qualité du dialogue entre les différentes cultures.
En réalité, sur le thème de l'intégration culturelle, tant débattu de nos jours, il n'est pas facile d'identifier les fondements et les structures qui garantissent, de façon équilibrée et équitable, les droits et les devoirs de ceux qui accueillent comme de ceux qui sont accueillis. Historiquement, les processus migratoires se sont produits sous les modes les plus divers et avec des résultats disparates. Nombreuses sont les civilisations qui se sont développées et enrichies précisément grâce aux apports venant de l'immigration. Dans d'autres cas, les diversités culturelles des autochtones et des immigrés n'ont pas été intégrées, mais elles ont montré leur capacité de cohabiter, à travers une pratique de respect réciproque des personnes, et d'acceptation ou de tolérance des mœurs différentes. Malheureusement, il persiste aussi des situations dans lesquelles les difficultés de la rencontre entre les diverses cultures n'ont jamais été résolues, et les tensions sont devenues cause de conflits périodiques.
13. Dans un domaine aussi complexe, il n'y a pas de formules « magiques »; il est toutefois de notre devoir de mettre en évidence quelques principes éthiques de fond auxquels se référer. En premier lieu, il faut se rappeler le principe selon lequel les immigrés doivent toujours être traités avec le respect dû à la dignité de toute personne humaine. Quand il s'agit de contrôler les flux migratoires, l'évaluation que l'on doit faire du bien commun doit se plier à ce principe. Il faudra alors concilier l'accueil qui est dû à tous les êtres humains, spécialement aux indigents, avec l'évaluation des conditions indispensables à une vie digne et pacifique pour les habitants originaires du pays et pour ceux qui viennent les rejoindre. Quant aux éléments culturels dont les immigrés sont porteurs, ils seront respectés et accueillis dans la mesure où ils ne sont pas en contradiction avec les valeurs éthiques universelles, inscrites dans la loi naturelle, ni avec les droits humains fondamentaux.

QUE DIT L'EGLISE SUR LES RÉFUGIÉS ... homélie du 25 ° dimanche B

(style télégraphique)

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jeudi 10 septembre 2015

l'Alliance entre les familles et la paroisse - pape François

Traduction de la catéchèse du pape François

Chers frères et sœurs, bonjour !

Je voudrais aujourd’hui attirer notre attention sur le lien entre la famille et la communauté chrétienne. C’est un lien, pour ainsi dire, « naturel », parce que l’Église est une famille spirituelle et la famille est une petite Église (cf. Lumen Gentium, 9).

La communauté chrétienne est la maison de ceux qui croient en Jésus, source de la fraternité entre tous les hommes. L’Église chemine au milieu des peuples, dans l’histoire des hommes et des femmes, des pères et des mères, des fils et des filles : c’est cette histoire qui compte pour le Seigneur. Les grands événements des puissances mondaines s’écrivent dans les livres d’histoire, et ils y restent. Mais l’histoire des affections humaines s’écrit directement dans le cœur de Dieu ; et c’est l’histoire qui demeure pour l’éternité. C’est là le lieu de la vie et de la foi. La famille est le lieu de notre initiation – irremplaçable, indélébile – à cette histoire. À cette histoire de vie pleine, qui finira dans la contemplation de Dieu pour toute l’éternité dans le Ciel, mais qui commence dans la famille ! Et la famille est très importante pour cette raison.

Le Fils de Dieu a appris l’histoire humaine par cette voie, et il l’a parcourue jusqu’au bout (cf. He 2,18 ; 5,8). C’est beau de retourner contempler Jésus et les signes de ce lien ! Il est né dans une famille et c’est là qu’il a « appris le monde » : une boutique, quatre maisons, un petit village de rien du tout. Et pourtant, en vivant pendant trente ans cette expérience, Jésus a assimilé la condition humaine, en l’accueillant dans sa communion avec le Père et dans sa propre mission apostolique. Puis, quand il a quitté Nazareth et commencé sa vie publique, Jésus a formé autour de lui une communauté, une « assemblée », c’est-à-dire une convocation de personnes. C’est cela, la signification du mot « Église ».

Dans les Évangiles, l’assemblée de Jésus a la forme d’une famille et d’une famille accueillante, non pas d’une secte exclusive, fermée : nous y trouvons Pierre et Jean, mais aussi celui qui a faim et celui qui a soif, l’étranger et celui qui est persécuté, la pécheresse et le publicain, les pharisiens et les foules. Et Jésus ne cesse d’accueillir et de parler avec tous, même avec celui qui n’espère plus rencontrer Dieu dans sa vie. C’est une leçon forte pour l’Église ! Les disciples eux-mêmes sont choisis pour prendre soin de cette assemblée, de cette famille des hôtes de Dieu.

Pour que cette réalité de l’assemblée de Jésus soit vivante aujourd’hui, il est indispensable de raviver l’alliance entre la famille et la communauté chrétienne. Nous pourrions dire que la famille et la paroisse sont les deux lieux où se réalise cette communion d’amour qui trouve sa source ultime en Dieu. Une Église vraiment selon l’Évangile ne peut qu’avoir la forme d’une maison accueillante, les portes ouvertes, toujours. Les églises, les paroisses, les institutions avec des portes fermées ne doivent pas s’appeler des églises, elles doivent s’appeler des musées !

Et aujourd’hui, c’est une alliance cruciale. « Contre les “centres de pouvoir” idéologiques, financiers et politiques, plaçons nos espérances dans ces centres de l’amour, évangélisateurs, riches de chaleur humaine, basés sur la solidarité et la participation » (Conseil pontifical pour la famille, Les enseignements de J. M. Bergoglio – Pape François sur la famille et sur la vie, 1999-2014, LEV, 2014, p. 189) et aussi sur le pardon entre nous.

Il est aujourd’hui indispensable et urgent de renforcer le lien entre la famille et la communauté chrétienne. Certes, il faut une foi généreuse pour retrouver l’intelligence et le courage de renouveler cette alliance. Les familles parfois se défilent en disant qu’elles ne sont pas à la hauteur : « Père, nous sommes une pauvre famille, un peu branlante aussi », « nous n’en sommes pas capables », « nous avons déjà tellement de problèmes à la maison », « nous n’avons pas les forces ». C’est vrai. Mais personne n’est digne, personne n’est à la hauteur, personne n’a les forces ! Sans la grâce de Dieu, nous ne pourrions rien faire. Tout nous est donné, donné gratuitement ! Et le Seigneur n’arrive jamais dans une nouvelle famille sans faire quelque miracle. Souvenons-nous de ce qu’il a fait aux noces de Cana ! Oui, le Seigneur, si nous nous mettons dans ses mains, nous fait accomplir des miracles – mais ces miracles de tous les jours ! – quand le Seigneur est là, dans cette famille.

Naturellement, la communauté chrétienne aussi doit prendre sa part. Par exemple, chercher à dépasser des comportements trop directifs et trop fonctionnels, favoriser le dialogue interpersonnel et la connaissance et l’estime réciproque. Que les familles prennent l’initiative et sentent la responsabilité d’apporter leurs dons précieux pour la communauté. Nous devons tous être conscients que la foi chrétienne se joue sur le terrain ouvert de la vie partagée avec tous, la famille et la paroisse doivent accomplir le miracle d’une vie plus communautaire pour la société tout entière.

À Cana, il y avait la mère de Jésus, la « mère du bon conseil ». Écoutons nous aussi ses paroles : « Faites ce qu’il vous dira » (cf. Jn 2,5). Chères familles, chères communautés paroissiales, laissons-nous inspirer par cette mère, faisons tout ce que Jésus nous dira et nous nous trouverons devant le miracle, le miracle de tous les jours ! Merci.

"Le messager » septembre 2015

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éditorial

 « À vin nouveau, outre neuve».
 Tout le monde le sait maintenant, le père Benoît est administrateur, avec charge de curé, de la paroisse de Saint Sébastien : Carros et le Broc.
Nous accueillons  aussi de tout cœur, un nouveau prêtre que nous envoie le Seigneur,  le père  Pierre – Joseph DIGRÉ,  d'origine ivoirienne. Certains le connaissent, car il nous vient, de Notre-Dame de Laghet.  Un cadeau de Notre-Dame des oliviers !
À vin nouveau outre neuve », nous  dit le Christ.
J'ai lu ce texte avant-hier au Carmel, lorsque nous préparions l'année avec le père DIGRÉ. J’étais tombé  également dessus l’une des premières fois où je célébrais la messe à Saint-Benoît les oliviers. Donc Jésus a un message ! Lequel ?
 Quel est donc ce vin nouveau ?  Une situation nouvelle avec Carros ? Oui. L'accueil  d'un nouveau prêtre ? Sûrement ! Le Christ lui-même est le nouveau vin qui se donne par ses envoyés.
 Ainsi, on peut rester dans nos vieilles outres, et continuer à boire un vin aigri, ou tous se demander : quel vin nouveau  le Christ vient nous  offrir ?
 Pour cela, il faut devenir des outres neuves ! C’est-à-dire recevoir des oreilles nouvelles, un regard nouveau, un cœur nouveau il ne s’agit pas de se plaindre du passé, mais d’ouvrir toute grande notre vie à la Foi, et à toutes les richesses que le Christ veut y déposer en cette année fabuleuse de la Sainte de la Miséricorde, décrétée par le Pape  François.

 Père  Benoît PARENT, votre curé.

PS :   Notez bien les changements.  Puisque je dis maintenant toutes les semaines la messe au Carmel,  il n'y aura plus de messe à Saint-Martin le mercredi.
Pour le dimanche, vous nous recevrez tous les deux, par alternance.  Les messes de la Roquette, de Castagniers, de Saint-Martin ne changent pas. Il n'y aura plus de messes régulières au Chaudan et au Plan.  Le père Pierre- Joseph et moi-même, feront les enterrements indifféremment dans une paroisse ou dans l’autre.

Cardinal Christoph Schönborn

« Ça suffit ! »

Assez de morts, assez de souffrances, assez de persécutions. Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur ce qui se passe. La pensée de la souffrance et de la mort de ces 71 réfugiés dans un camion de transport de viande réfrigérée est trop horrible. C’est inimaginable et pourtant si nécessaire pour que nous considérions, que nous réfléchissions à la façon dont ils sont morts.

Nous ne connaissons (toujours) pas leur identité. C’est pourquoi nous ne pouvons pas inviter leurs familles et leurs amis. Cependant je vous salue tous, vous qui êtes venus à la place de leurs familles, en tant que frères et sœurs dans la grande famille de l’humanité. Nous pleurons ces morts comme nos frères et sœurs, comme d’autres êtres humains.

Ça suffit !


Il est temps de nous réveiller de notre torpeur et de décider de faire face à ce qui est certainement devenu le plus grand défi humanitaire auquel l’Europe ait été confrontée au cours des dernières décennies. Cependant, nous ne réussirons que si nous travaillons ensemble : les différents pays, l’Union européenne, les municipalités, les confessions religieuses. Oui, nous devons admettre que ce sera difficile. Oui, nous devons nommer nos craintes et nos préoccupations. Mais nous détourner n’est plus une option.

Ça suffit !

Oui, il y a suffisamment de bonne volonté, oui, il y a des capacités suffisantes pour relever le défi. L’invitation que je vous adresse à tous : priez à cette intention et ayez l’espérance nécessaire pour être à la hauteur du défi.