vendredi 14 novembre 2014

La Congrégation pour la doctrine de la foi rappelle les conditions d’accès aux sacrements des divorcés remariés



La Congrégation pour la doctrine de la foi rappelle les conditions d’accès aux sacrements des divorcés remariés
Répondant à la question d’un prêtre français, le secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi recommande aux divorcés remariés de « se séparer de leur nouveau partenaire et (de) se réconcilier avec celles dont elles se sont séparées » ou de « vivre comme “frère et sœur” ». (Lu dans le journal  «la Croix »)



Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
Trois jours après la clôture de l’assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques sur la famille, où la question des divorcés remariés avait été une question très débattue, la Congrégation pour la doctrine de la foi a rappelé les conditions très restrictives pour que ces derniers puissent recevoir l’absolution sacramentelle, et donc accéder à la communion.

« Un confesseur peut-il donner l’absolution à un pénitent qui, ayant été marié religieusement, a contracté une seconde union après divorce ? », demandait un prêtre français à la congrégation romain. Celle-ci lui a répondu, le 22 octobre, sous la plume de son secrétaire, Mgr Luis Ladaria Ferrer, dont le texte a été publié par le blog de l’hebdomadaire L’Homme nouveau .

« On ne peut exclure a priori les fidèles divorcés remariés d’une démarche pénitentielle qui déboucherait sur la réconciliation sacramentelle avec Dieu et donc aussi à la communion eucharistique », souligne l’archevêque jésuite espagnol. Mais il rappelle ensuite les conditions fixées par Jean-Paul II.

« QU’ILS PRENNENT L’ENGAGEMENT DE VIVRE EN COMPLÈTE CONTINENCE »

« La réconciliation par le sacrement de pénitence – qui ouvrirait la voie au sacrement de l’Eucharistie – ne peut être accordée qu’à ceux qui se sont repentis d’avoir violé le signe de l’Alliance et de la fidélité au Christ, et sont sincèrement disposés à une forme de vie qui ne soit plus en contradiction avec l’indissolubilité du mariage », écrivait le pape polonais dans l’exhortation apostolique Familiaris consortio (§84) qui prônait soit la séparation des divorcés remariés, soit « qu’ils prennent l’engagement de vivre en complète continence ».

Dans cette optique, la Congrégation pour la doctrine de la foi conseille donc aux prêtres recevant la confession d’une personne divorcée et remariée de vérifier trois points.

CAS DES COUPLES AVEC ENFANTS
D’abord, de « vérifier la validité » du premier mariage religieux « dans le respect de la vérité » et « tout en évitant de donner l’impression d’une forme de “divorce catholique” ». Sur ce sujet, le pape François a décidé, en septembre, de créer une commission spéciale d’étude chargée de la réforme des procès matrimoniaux canoniques.

En second lieu, la Congrégation pour la doctrine de la foi recommande aux confesseurs de voir si les divorcés remariés peuvent, « avec l’aide de la grâce », « se séparer de leur nouveau partenaire et se réconcilier avec celles dont elles se sont séparées ».

Si cela n’est pas possible, les divorcés remariés qui, « pour de sérieux motifs (par exemple les enfants), ne peuvent se séparer de leur conjoint », sont invités « à vivre comme “frère et sœur” ».

« S’ABSTENIR DES ACTES PROPRES AUX CONJOINTS »
« En tout état de cause, l’absolution ne peut être accordée qu’à condition d’être assurée d’une véritable contrition », rappelle Mgr Ladaria Ferrer, rappelant la doctrine du concile de Trente en la matière.

« Dans cette ligne, on ne peut absoudre validement un divorcé remarié qui ne prend pas la ferme résolution de ne plus “pécher à l’avenir” et donc de s’abstenir des actes propres aux conjoints, et en faisant dans ce sens tout ce qui est en son pouvoir », conclut le « numéro 2 » de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Avant et pendant le Synode, le propre préfet de la Congrégation, le cardinal allemand Gerhard Müller, était apparu comme l’un des chefs de file de ceux argumentant contre la proposition du cardinal Kasper d’un accès aux sacrements des divorcés remariés après un chemin de pénitence.

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